Un réseau de bouées immergées chinois installé dans l’ouest du Pacifique

Le 19 Juin à Qingdao se tient le séminaire de « Développement stratégique et réalisation du système de bouées immergées en haute mer à transmission en temps réel« , où les experts venant de plusieurs entités de l’Académie chinoise des Sciences – comme l’Institut d’océanologie (QDIO), l’Institut d’acoustique (IOA), le Centre national de prévision de l’environnement marin (NMEFC) et l’Institut de physique atmosphérique (IAP) par exemple – ont revu ensemble les résultats transmis par le dit système de bouées et ont défini les prochaines étapes du programme.

Après presque trois ans de construction, la Chine a déposé une vingtaine de systèmes de bouées immergées dans l’ouest de l’océan Pacifique pour collecter des données sur la température, la salinité, la vitesse et la direction de la circulation océanique, et l’intensité d’écho dans l’eau, entre 400 et 4000 mètres de profondeur.

Depuis fin 2016, deux anciens systèmes, qui ne pouvaient transmettre des données qu’une fois par an à l’aide de la récupération manuelle, se voient moderniser avec des relais flottants avec et sans fil, permettant ainsi de transmettre toutes les heures des données de bouées jusqu’aux satellites chinois, qui eux relaient avec les stations sols.

Cela fait maintenant 192 jours consécutifs, jusqu’à ce lundi 19 Juin, que les nouveaux systèmes fonctionnent et transmettent des informations au sol.

« Avant, les bouées immergées les plus près de la surface se trouvaient à 400 mètres de profondeur, les données ne pouvaient pas atteindre les satellites », indique WANG Fan, directeur adjoint de QDIO, « Nous allons pouvoir améliorer maintenant nos modèles de prévision climatique et océanique grâce à ces données en temps réel. »

« Voici les données datant de 08h10 ce matin, qui viennent être transmises par nos satellites », le scientifique en chef Wang Jia Ning allume son téléphone portable et montre les résultats aux journalistes, « Ce sont des données sur la circulation océanique par couche de huit mètre, qu’on a enregistré il y a une heure dans l’ouest du Pacifique, du niveau de mer jusqu’à 1 000 mètres de profondeur. »

Officiellement, ce programme de bouées immergées de transmission en temps réel vise à améliorer la précision des modèles de prévision météorologiques et océanique – l’IAP et le NMEFC ont d’ailleurs reçu les logiciels qui leur permettent de partager et d’exploiter ces données du Pacifique – mais nul doute que la connaissance approfondie sur cette partie du monde, où les sous-marins lanceurs d’engins chinois effectuent leurs patrouilles de dissuasion nucléaire et les sous-marins d’attaque américains tentent de les repousser, va accroître la survivabilité et le taux de réussite de ces premiers grâce aux cartes sous-marines bien plus précises.

Quant à la localisation exacte de ces systèmes de bouées chinois, une chaîne de télévision locale qui a interviewé quelques experts lors du séminaire à Qingdao a montré une carte diffusée par le NMEFC.

On voit notamment une « ligne » de bouées installées après la sortie du détroit de Bashi, situé entre l’île de Taïwan et les Philippines, puis deux autres au sud de Guam, sur la deuxième chaîne d’îles.

A suivre.

Henri K.

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Et si la vision du monde est "biphasée" ? C'est ce que Henri a toujours cru, c'est également comme cela qu'il voit la Chine. Maladroit dans son écriture, souvent perdu dans ses pensées, ce responsable technique en aéronautique essaie pourtant de partager avec vous chaque jour les actualités sur l'Empire du Milieu, avec notamment les éléments à la source que vous ne verrez probablement jamais ailleurs en France.

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