L’armée de l’air chinoise organise depuis 2012 les manœuvres anti-aériennes conjointes « Bouclier Bleu« , qui permettent aux différents composants – chasse, défense anti-aérienne, et guerre électronique – d’évaluer leurs tactiques offensives et défensives, dans un contexte de bataille locale intégrée.
Plus de 200 bataillons ont déjà participé à ces manœuvres créées il y a cinq ans, le « Bouclier Bleu » est considéré comme l’une des quatre campagnes annuelles les plus importantes pour l’armée de l’air chinoise, avec l’affrontement global « Épée rouge« , le combat aérien libre « Casque d’or« , et l’assaut Air-Sol « Fléchette d’or« .
Et cette année c’est au tour de six brigades de lutte anti-aérienne venant de trois théâtres d’opérations, et de plusieurs escadrons de chasse, qui ont entamé fin Mars la première édition de « Bouclier Bleu 17« , dans le désert de Gobi à l’Ouest de la Chine.
- La première session de l’exercice anti-aérien « Bouclier Bleu 17 » (Photos : 解放军报)
Durant un peu plus de 10 jours, les unités au sol comme dans l’air se sont affrontés dans douze épreuves et scénarios différents. C’est finalement un bataillon de missile anti-aérien du théâtre d’opérations du centre, regroupant une partie des unités de l’ancienne région militaire de Pékin, qui a gagné le trompée « Bouclier d’or« .
Peu de détails a été communiqué officiellement, mais les photos et les reportages télévisés montrent que toutes les unités de défense anti-aérienne au sol utilisent le même type de système et de missile, à savoir les S-300PMU/PMU1/PMU2, acquis progressivement depuis la fin des années 90′.
On compte un peu plus de 40 batteries de ces systèmes d’origine russe qui équipent les forces anti-aériennes de l’armée de l’air chinoise.
On peut voir dans les vidéos, par exemple, que des avions de chasse J-10 (on croit avoir vu un J-10B…) et J-11B ainsi que les chasseurs bombardiers JH-7A passaient à tour de rôle et tentaient de pénétrer dans la zone défendue par les unités anti-aériennes.
Au sol, des terrains spécifiques ont été créés pour évaluer les techniques de conduite des « chauffeurs » de véhicule, en plus des épreuves individuelles pour les soldats.
D’après le commandant du bataillon qui vient de remporter le « Bouclier d’or » et qui a déjà participé plusieurs fois au « Bouclier Bleu« , le rythme et la difficulté de cet exercice augmentent au fil des années.
« Cela change des exercices de tir habituel où on se contentait de toucher nos cibles, peu importe la durée que ça nous prend. » a-t-il rajouté.
La deuxième session du « Bouclier Bleu 17 » se tiendra d’ici au second semestre, avec d’autres unités au sol qui sont dotés du « même système ». On suppose que ce sont des bataillons équipés du HQ-9 et HQ-9A qui participeraient aux manœuvres cette fois-ci.
A suivre.
Henri K.