Le 30 Novembre 2016, l’Institut de recherche polaire de la Chine a signé le contrat avec le chantier naval Changxing Jiangnan pour construire un nouveau brise-glace dédié aux futures expéditions polaires chinoises.
L’Institut 708 du groupe naval chinois CSSC, bureau d’études qui a conçu le navire, et deux sociétés de classification maritime – la chinoise CSS (China Classification Society) et la britannique Lloyd’s Register – sont également présents à la cérémonie, signe que le nouveau brise-glace à propulsion conventionnelle et d’un déplacement de 13 000 tonnes sera construit suivant les normes établies par ces deux sociétés.
- La Chine construit un nouveau brise-glace d’expédition polaire de 13 000 tonnes
La construction de ce premier brise-glace entièrement conçu et fabriqué en Chine va démarrer avant la fin d’année, pour une mise en service prévue en 2019.
Le brise-glace dont le nom n’est pas encore décidé mesure 122,5 mètres de long et 22,3 mètres de large. Avec une emport totale de 4 500 tonnes, le ravitaillement à bord permet à l’équipage qui compte 90 personnes de rester autonome durant 60 jours. Le navire peut aussi produire de l’eau douce avec ses propres stations de dessalement.
Niveau performance, le futur brise-glace chinois peut naviguer jusqu’à 16,8 nœuds en vitesse et avec une autonomie de 20 000 miles nautiques. La structure du navire répond à l’exigence PC3 qui permet de briser les glaces d’une épaisseur de 1,5 mètres, à une vitesse de 2 à 3 nœuds.
Il est également équipé des pods de propulsion orientables, et d’un système de positionnement dynamique DP2 qui lui permet de maintenir sa position en utilisant ses propres moyens de propulsion. Deux hélicoptères peuvent être opérés sur le brise-glace pour le transport et la reconnaissance.
L’Institut de recherche polaire de la Chine, entité rattachée à l’Administration océanique d’État (SOA), possède aujourd’hui 5 stations de recherche polaire dont 4 en Antarctique, et aussi le brise-glace polaire Xue Long (雪龙, Dragon de glace). Ce dernier a été construit au chantier naval ukrainien Kherson en 1993, sur le même modèle que le brise-glace russe Vasiliy Golovnin.
L’introduction de ce deuxième brise-glace polaire chinois devrait donc accroître considérablement la capacité de recherche du pays en zones polaires, où les intérêts économiques et géopolitiques justifient une présence et un investissement de plus en plus important.
L’affaire à suivre.
Henri K.